BATIMATEC : Demain se construit aujourd’hui

Slogan de la 15eme EDITION DU BATIMATEC

Une opportunité également que les entreprises nationales en charge de la réalisation des différents programmes de construction devraient saisir pour «se mettre au diapason des nouvelles techniques ,permettant d’introduire une certaine esthétique de l’urbanisme et d’assurer la durabilité des constructions»

Le rideau est tombé sur le Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics Batimatec, dans sa 15e édition tenue au Palais des expositions des Pins-Maritimes (Alger) avec, comme premiers bilans, des chiffres des plus probants. Avec plus de 1 000 exposants présents et appartenant aux 23 pays qui ont tenu à faire le détour d’une réunion gagnant assurément du galon et suscitant d’année en année l’intérêt des professionnels du domaine en Algérie comme à l’étranger. Comme en témoigne l’engouement d’un public venu nombreux apprécier les progrès enregistrés dans un domaine sensible.

Cette édition plus que les autres, placée, rappelons -le sous le sous le thème «Les progrès d’aujourd’hui et les défis de demain», a été, de l’avis des professionnels du secteur, l’occasion de montrer «l’évolution des secteurs de la construction depuis l’indépendance de l’Algérie.»
Une vision clarifiée et des avancées notables mises en valeur notamment à travers, entre autres, des expositions conçues à cet effet.
Une fois de plus, les participants ont pu, une semaine durant, vérifier le côté incontournable d’un évènement d’importance attendu par les différents acteurs exerçant dans le domaine du BTP qui, et au-delà d’une vocation confirmée de réunir les gens de la profession, il demeure indéniable pour les pouvoirs publics qu’au fil des éditions, Batimatec permet à chaque fois de «jauger les capacités de réalisation et les avancées technologiques susceptibles d’être mises au service des différents acteurs de la constructions», selon l’appréciation unanime.

Ainsi, et en cette année de tous les défis, dans un domaine où il reste beaucoup à faire malgré les immenses moyens mobilisés et les progrès attestant de la volonté de réduire aussi bien les manques à gagner que les disparités, le salon, dont l’opportunité n’est plus à souligner, permet d’avoir une meilleure lecture «aussi bien sur l’importance des programmes de développement réalisés par le passé que sur les prochains challenges consistants à atteindre l’objectif de construire les 2,5 millions de logements du programme quinquennal 2010-2014».

Dans ce cadre, on relève des nouveautés , à l’exemple du projet (présenté d’ailleurs officiellement lors du salon) portant sur la création d’un centre de promotion de l’«écoconstruction» et qui devrait engager un certain nombre de partenaires.

Parmi lesquels, on citera le Caci, l’Aprue, l’Ademe ou le Cnerib). Et ce n’est par hasard que Batimatec.Expo et la Caci (Chambre algérienne de commerce et d’industrie) ont décidé d’initier, avec le concours des ministères de l’Habitat, de l’Industrie, de l’Energie et de l’Environnement, à travers le Réseau des entreprises maghrébines pour l’environnement (REME) une opération tendant à «permettre l’évolution du savoir-faire des professionnels, le recours dans une plus large proportion aux matériaux de construction éco performants disponibles sur le territoire national
et, enfin, cerner les besoins en la matière et l’aide à la structuration des filières concernées».

Durant cette manifestation économique, considérée comme la plus importante en Algérie et même en Méditerranée, en raison, on l’aura compris, «de la demande importante exprimée par le secteur du bâtiment pour la réalisation de ses projets colossaux», reconnaissent les professionnels, beaucoup parmi le public, venu nombreux s’enquérir des nouvelles technologies, se sont arrêtés au niveau des stands dédiés aux récentes techniques de construction (les incontestables vedettes du salon) comme les plaques de plâtres, le béton prêt à l’emploi (BPE), un nouveau matériau qui permet une rapidité d’exécution des travaux et une réduction des coûts par rapport au béton fait sur chantier, en réunissant un grand nombre de qualités recherchées dans la construction, comme la résistance aux chocs et à l’humidité, est un gage de grande durabilité selon une représentante d’une boîte internationale, et les panneaux sandwichs.

Une belle occasion pour apprécier les avancées dans le domaine à l’échelle internationale et le degré d’introduction de nouvelles donnes à même de permettre de l’avis de nombreux professionnels, «un gain précieux tant en de temps, de coût et de durabilité par leur côté indestructible, de même que l’assurance d’une meilleure isolation et de l’esthétique » nous apprend au passage le responsable d’une entreprise spécialisée.

Une opportunité également que les entreprises nationales, en charge de la réalisation des différents programmes de construction, devraient saisir pour «se mettre au diapason des nouvelles techniques, permettant d’introduire une certaine esthétique de l’urbanisme et d’assurer la durabilité des constructions », assurait-on à la fin d’un salon, marqué par un record de participation en réunissant pas moins de 544 entreprises algériennes et 488 entreprises étrangères représentant 23 pays dont la Turquie, l’Italie, la France, la Chine, l’Espagne, la Belgique et l’Allemagne, présentes avec le plus grand nombre de sociétés.

Une rencontre qui a permis, en plus d’une évaluation quant à la progression des secteurs de la construction, des grands travaux publics et de l’industrie nationale des matériaux de construction cinquante ans après l’indépendance du pays, de constituer un espace privilégié où des relations de partenariat ont été, comme à l’accoutumée, tissées ou renouvelées.

Par Rabah Mazigh   

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