Le directeur général de Salama Assurance Algérie, Mohamed Benarbia, et le Pdg d’Alliance Assurances, Hassen Khelifati, sont intervenus mercredi et jeudi pour tenter d’expliquer les meilleurs moyens de booster le secteur des assurances, ayant réalisé environ un milliard de dollars de chiffres d’affaires en 2016, ce qui est considéré comme insuffisant au vu du potentiel du marché.
Hassen Khelifati qui a présidé jeudi l’assemblée générale des actionnaires, a souligné que sa compagnie a réalisé en 2016 des résultats cinq à six fois meilleurs que ceux réalisés par le marché des assurances dans sa globalité. Cela ne l’empêche pas de mettre en exergue une conjoncture difficile ainsi qu’un marché morose ce qui impose des défis à relever pour faire face à une concurrence déloyale notamment dans le secteur de l’assurance automobile.
Hassen Khelifati regrette que durant l’année 2016, le taux de croissance du marché des assurances n’a pas dépassé les 0,58%, précisant que le chiffre d’affaires d’Alliance Assurances est passé de 363 millions de dinars à 422 millions de dinars entre les années 2015 et 2016, soit une progression de 15%.
Le Pdg d’Alliance Assurances estime qu’avec des centaines de milliers de véhicules importés et produits localement, le stock aurait dû booster le chiffre d’affaires des compagnies. Mais cela n’a pas été le cas en raison des nombreuses remises de la part des assureurs allant parfois jusqu’à plus de 80%. C’est ce qui lui fait dire que la solvabilité des compagnies est menacée car elles n’ont pas les capacités de faire face à tous les dommages notamment si l’on sait que la croissance du marché dommage est de 0,5% en 2016. Cela n’empêche pas le PDG d’annoncé que la compagnie accorde à ses actionnaires des dividendes à hauteur de 50% au lieu des 30% habituels ce qui représente 40 à 42 dinars par action.
En plus de l’automobile, les compagnies privées visent un autre domaine qui est le takaful. En effet, le directeur général de Salama Assurances, Mohamed Benarbia, a évoqué l’action de sa compagnie dans ce domaine lors d’une conférence organisée jeudi par le Haut conseil islamique sur l’assurance takaful.
Dès le début de l’année, il a mené une campagne pour évoquer le projet de continuer la commercialisation des produits takaful pour concurrencer notamment les autres compagnies et mutuelles, y compris celles activant dans le domaine agricole.
Il avait précisé que la compagnie attendait les visas du ministère des Finances pour commercialiser les produits tout en modernisant les assurances « qui sont encore loin des normes internationales ». «Nous avons des partenaires internationaux qui sont prêts nous accompagner», avait-il informé.
La filiale Family Takaful est aussi dans le plan d’action. « Nous n’avions pas pu créer notre société des assurances de personnes (AP) auparavant mais on est en discussion avec des partenaires et nous finaliserons le projet avant fin 2017 », avait ajouté le DG de Salama Assurance Algérie. Avant de créer la filiale Family Takaful, a-t-il rappelé, la compagnie avait déjà l’expérience de ce type d’assurances de 2009 à 2011 : « Nous allons faire un chiffre d’affaires rapidement car notre clientèle est en train de nous solliciter», a-t-il révélé.
Ali Soltani
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