Le secrétaire général du ministère des Finances a réagi à l’appel de l’Union algérienne des sociétés d’assurances et de réassurance (UAR) sur l’accord multilatéral signé par les compagnies d’assurances et qui limitent les réductions à 50% sur les tarifs de la branche automobile, une branche qui, rappelle-t-on, bat de l’aile depuis l’arrêt des importations et la fermeture des usines de montage.
En effet, en réponse à la correspondance de l’UAR adressée, le 6 octobre dernier, au ministère des Finances, le secrétaire général dudit ministère a estimé qu’il était temps de mettre fin à l’anarchie qui prévaut dans la branche assurances automobile.
Alors que l’UAR craignait la mise en cause de ladite convention à l’approche des renouvellements des conventions et des contrats d’assurance pour l’exercice 2022, plusieurs compagnies d’assurances ont saisi le ministère des Finances pour dénoncer la violation de cet accord par leurs concurrents qui, vraisemblablement, ont trouvé de vicieux artifices pour glaner des parts de marché au détriment de ce qui avait été convenu.
Dans sa réponse, le secrétaire général du ministère des Finances a jugé que le respect de cette convention, signée le 1ère janvier dernier par toutes les parties, visait une meilleure organisation du marché et barrer la route aux compagnies qui pratiquent encore des réductions «illimitées», engendrant «des déséquilibres techniques et financiers», d’une part, et, d’autre part, «réduisent la capacité des sociétés d’assurance à honorer les engagements pris envers leurs assurés, notamment en terme de durée de traitement et de niveaux de remboursements des dossiers sinistres».
Mais, visiblement, cet accord initialement signé par douze dirigeants des sociétés d’assurance agréées, à savoir la 2A, Alliance assurances, AXA, la CAAR, la CAAT, Cash assurances, la CIAR, la CNMA, GAM assurances, la SAA, Salama assurances et Trust, de surcroît approuvé par la Commission de supervision des assurances, relevant du ministère des Finances, n’a jamais été respecté.
En ce sens, le secrétaire général du ministère des Finances a rappelé à l’UAR les instructions du ministre des Finances qui, dans son courrier N° 942 du 9 mars 2021, avait «insisté» sur la nécessité de respecter cet accord, soulignant que le non-respect des «taux planchers» fixés dans cet accord a altéré les résultats escomptés à cause de certaines compagnies récalcitrantes.
Le secrétaire général du ministère des Finances a estimé que «l’UAR devra tout mettre en œuvre » pour que les assureurs observent les clauses contenues par ce protocole.
«Notre département attache la plus grande importance au respect des termes de cet accord qui ne saurait tolérer de manquements», a souligné la même source.
A noter que ce rappel à l’ordre intervient quelques jours seulement que le Conseil national des assurances (CNA) a révélé, dans sa note de conjoncture, et qui faisait ressortir que la branche automobile a régressé de 3,8%, à fin septembre 2021, comparativement à la même période de 2020, expliquée essentiellement par la vétusté du parc automobile, conséquence du recul, voire quasi-arrêt, des importations et la cessation de la production locale.
S. Nadine
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