Les réformes qui ont été mises en place par le gouvernement, notamment depuis la création d’un ministère dédié à la Production pharmaceutique, seront au cœur de la deuxième édition du Salon international de la Pharmacie «ALPHARMA » que la ville d’Annaba s’apprête à accueillir du 21 au 24 juin prochain, a-t-on appris des organisateurs de cet événement lors d’un point de presse organisé ce mardi à Alger.
Une trentaine de conférences autour de la nouvelles réglementation «qui a beaucoup facilité l’investissement au porteurs de projets» sont au programme de cette édition du Alpharma, précise le docteur Khelifa Slama, vice-président du Syndicat nationale des pharmaciens d’officines (SNAPO) qui a beaucoup insisté sur la politique du président de la République consistant à assurer à l’Algérie une véritable sécurité sanitaire et réduire la lourde facture d’importation des médicaments qui a été réduite de 40% en 2022 par rapport à 2019, selon les chiffres officiels.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait affirmé début janvier dernier que la facture d’importation des médicaments est passée de 2 à 1,2 milliards de dollars durant la période précitée, grâce aux réformes engagées par les pouvoirs publics et qui ont permis, d’après le vice-président du SNAPO de réduire les délais de délivrances des autorisations pour les investisseurs et les producteurs de médicaments en Algérie.
M. Aoun avait aussi indiqué que plus de 200 entreprises étaient actives dans le domaine, dont 137 sont spécialisées dans la production, ce qui permet à l’Algérie de couvrir plus des deux tiers de ses besoins en médicament, soulignant que 69 nouveaux projets d’investissements, dont 42 dédiés à la production pharmaceutique, allaient voir le jour bientôt.
Ce que saluent d’ailleurs les professionnels du secteur, affirmant par la voix du docteur Nasreddine Sahnoun, vice-président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens qui affirme travailler avec les pouvoirs publics sur la numérisation visant à disposer d’une meilleure visibilité aussi bien pour eux que pour le gouvernement.
Ce travail de numérisation permettra en effet d’anticiper sur les problèmes de rupture de médicaments mais aussi de lutter contre les ventes concomitantes de certains médicaments, surtout en temps de grande crise sanitaire, comme cela était le cas durant la période de Covid-19, qui a démontré la fragilité des systèmes de santé et du secteur de la production pharmaceutique à travers de nombreux pays, y compris dans les pays développés et industrialisés.
Organisé sous le thème « L’impact des réformes stratégiques sur l’industrie pharmaceutique», cet évènement verra par ailleurs la participation de pas de 75 exposants, dont 33 laboratoires pharmaceutiques et 13 distributeurs, en plus d’autres professionnels du secteur qui auront à discuter des opportunités d’exportation vers les voisins africains.
Durant le Alpharma 2023, six délégations d’ambassades seront en effet présentes aux côtés des professionnels pour des rencontres bilatérales autour d’éventuels partenariats que ce soit dans le domaine de la production ou de la vente.
Des étudiants en pharmacie sont aussi invité à visiter le Alpharma pour découvrir les nouvelles innovations dans le domaine de la recherche et de la production pharmaceutique, a indiqué pour sa part Nadir Filali, organisateur du Salon, ajoutant que cinq start-ups prendront aussi part à cet événement, «dont l’objectif est de créer des liens entre les différents acteurs», a-t-il conclu.
L. M.
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