La Compagnie nationale de navigation aérienne Air Algérie, via sa filiale Air Algérie Cargo, se dit prête pour acheminer la première vague de doses de vaccins dès que le gouvernement déciderait à acquérir le remède anti-Covid-19.
Il y a deux jours l’Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe 290 compagnies, dont Air Algérie, a révélé que les compagnies aériennes devront assurer au moins 1 000 vols quotidiens pour livrer la première vague de doses de vaccins dans le monde via 8 000 gros-porteurs.
Alors que l’acheminement des vaccins contre la Covid-19 s’organise dans le ciel, avec un renouveau du fret aérien dans les stratégies des compagnies, révèle l’Iata, Air Algérie cargo s’est préparée à cette opération, sachant que les timides rotations du transport de passagers ne laissent guère le choix à la compagnie nationale qui doit faire preuve de réactivité et d’anticipation.
C’est ainsi qu’une commission a été installée par le Premier ministère pour un éventuel déploiement de la flotte nationale pour l’acquisition du vaccin anti-Covid.
Composée des ministères des Transports, de la Santé, des représentants de la commission de suivi de la pandémie du coronavirus, cette commission a associé la compagnie Air Algérie et sa filiale Air Algérie Cargo pour décliner un schéma directeur à même de reconquérir le ciel pour faire face à la concurrence des compagnies déjà opérationnelles.
Selon notre source, « cette mesure a été prise lors du dernier Conseil interministériel quant à une éventuelle décision d’acquérir le vaccin. Air Algérie a déjà converti quatre avions de transport des voyageurs en cargos pour répondre aux besoins d’importations de dispositifs médicaux, dont le vaccin anti-Covid ».
Selon la même source, la filiale Air Algérie Cargo a renforcé sa flotte avec quatre avions-cargos, à savoir un Hercule LC 130 d’une capacité de 20 tonnes, un Boeing 737-800 d’une capacité de 20 tonnes et deux autres avions de type ATR pour faire face au fret.
Mieux encore, les appareils d’Air Algérie Cargo répondent aux normes de transport de tous types de marchandises, y compris les vaccins, les dispositifs médicaux et autres variétés de médicaments.
Cependant, apprend-on, les hangars de l’Entreprise de gestion et des services aéroportuaires (EGSA) et les établissements de santé devront disposer de toute la logistique pour le stockage.
En ce sens, l’Iata craint que « seuls les mieux placés pour rafler ces marchés exigeants se trouvent les compagnies et aéroports que l’association a certifiés Center of excellence for independent validators (CEIV-Pharma), devenue la norme internationale de référence dans le transport de produits pharmaceutiques, en particulier des vaccins, soient en première ligne ».
Pour l’Iata, il s’agit, après acquisition du vaccin, de respecter la chaîne de froid, notamment la sécurité du traitement des flux de vaccins, le temps de transit des doses entre les camions et les avions et les procédures de dédouanement au niveau des aéroports.
Rabah Nadri
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