Abdelmadjid Attar, n’exclut pas la possibilité d’arriver à un accord sur le gel de la production pétrolière dans les pays de l’OPEP, qui se réuniront à Alger pour le 15ème forum de l’énergie. « Il est vrai que les positions de tous les pays membres ne sont pas encore définies comme c’est le cas pour l’Iran mais, il faut dire que tous les signaux sont positifs pour le moment mais, il faut attendre » a affirmé, lors de son passage à l’émission « l’invité de la rédaction » de la chaine 3, l’ancien PDG de la Sonatrach, ancien ministre de l’énergie et actuellement vice président de l’industrie et du gaz Algérien.
Selon l’ancien ministre de l’énergie, les pays de l’OPEP ont intérêt à geler leur production mais, le plus important c’est que tous les pays membres respectent ce gel s’il est adopté. « Cette décision ferait augmenter les prix du baril à 60 dollars à partir de l’année 2017 ». Si la décision du gel, déjà préconisée par la Russie et l’Arabie Saoudite, ne fera pas l’unanimité lors du 15ème forum de l’énergie, les prix resteront dans la tendance baissière.
« Si les pays de l’OPEP ne parviennent pas à un accord de gel des niveaux de production, les prix ne vont pas dépasser 45 dollars/baril en moyenne et, c’est ce qui correspond au prix d’équilibre par rapport aux capacités de consommation mondiale actuellement » analyse l’expert qui affirme aussi que « ce n’est pas uniquement l’OPEP qui va faire baisser ou augmenter les prix».
« Il est vrai que l’organisation détient 80% des réserves mondiales du pétrole mais ne représente que 35% de la production mondiale ». Pour étayer ses propos, il donne pour exemple la Russie et les USA, qui ne sont pas membres de l’organisation et produisent deux fois plus que l’Arabie Saoudite.
Pour cette raison, l’expert préconise pour l’Algérie, important producteur de gaz, de focaliser son intérêt sur ce dernier. « Il faut mettre le paquet sur le gaz dont il faudrait absolument économiser la consommation à travers le développement des énergies renouvelables. Car, la place des exportations algériennes de gaz sur le marché méditerranéen est tellement importante qu’aucun pays ne peut la concurrencer » affirme t-il. Cette production estimée à 83 milliards de m3 par an est consommée à hauteur de 40 milliards m3 « et, une production de l’électricité toujours tirée à 99% du gaz naturel. Ce qui représente un gros problème ».
Pour rappel, le 15 Forum de l’énergie, qui a lieu tous les ans, regroupe tous les pays producteurs, consommateurs, entreprises, experts…etc. Il aura lieu cette année du 26 au 28 septembre à Alger. Alger, où le Secrétaire général du Forum international de l’énergie, Xiansheng Sun entame dès aujourd’hui une visite de trois jours « en prévision de la préparation de la 15ème réunion ministérielle du Forum International de l’Energie (IEF15) » précise un communiqué du ministère de l’énergie.
K. M.B
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