Les travaux de réalisation du méga complexe du phosphate d’Oued Keberit, à Souk-Ahras, seront lancés avant la fin de l’année en cours. Ce projet ambitieux, qui sera par ailleurs implanté sur un site de 600 hectares, devra créer plus de 5 000 emplois dès le départ, alors que plus de 1300 autres emplois sont prévus dans le plan de déploiement à terme.
Selon la charte dédiée à ce méga projet, le complexe d’Oued Keberit est composé de trois unités. La première devra produire 4 500 tonnes/jour d’acide sulfurique, la seconde produira 1 500 tonnes/jour d’acide phosphorique et la troisième devra également produire quelques 3 000 tonnes/jour d’intrants d’ammoniac.
Selon le business plan prévu par l’Etat, 80 % de la production sera destinée à l’exportation et que les 20 % de la production est destinée pour la production de fertilisants et d’engrais pour le marché local.
Il faut savoir que ce projet recèle d’atouts majeurs, sachant que le complexe de Oued Keberit est situé à proximité de la voie ferrée, à quelques encablures des mines de phosphate de Djebel El Onk et des deux barrages d’Oued Mellag (150 millions mètres cubes) et Oued Djedra (35 millions mètres cubes).
Pour rappel, l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, avait indiqué que «le programme de développement de la production nationale de phosphate vise à porter la capacité actuelle estimée à 1,2 millions tonnes/an à 6 millions tonnes/an d’ici 2020 et 10 millions tonnes/an en 2022», affirmant que l’Algérie mettra un terme aux importations d’intrants et des acides, mais aussi de fertilisants et d’engrais grâce au potentiel de phosphate que recèle Oued Keberit.
Lamara Benarab
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