Les importateurs de la pièce de rechange craignent un pire scénario à cause de la clause incluse dans le projet de loi de finances complémentaire (LFC-2018) et liée à la taxation d’un droit additionnel provisoire des marchandises importés.
Contactés par nos soins, les professionnels de cette filière automobile ont affirmé que la pièce de rechange, notamment la pièce de première monte et la pièce adaptable, connaîtront des augmentations substantielles allant de 200 à 500 % si jamais ce projet de loi entre en vigueur tel quel.
«Au départ, nous avons craint le cahier des charges actuellement en étude au ministère de l’Industrie et des Mine. Mais, contre toute attente, ce projet de loi tombe comme un couperet pour remettre en cause cette filière de la pièce de rechange, notamment les opérateurs actifs dont le nombre s’élève à près de 2 000 importateurs», ont expliqué nos interlocuteurs.
Quid de ces augmentations et que seront les retombées sur le secteur de l’automobile et le consommateur algérien ?
«Ces augmentations auront des répercussions fâcheuses sur les concessionnaires automobiles qui s’approvisionnent chez ces importateurs en pièce de rechange de première monte. Comme vous le savez bien, les coûts sont moins élevés quand ils achètent chez nous ces pièces. Et ce sont des dizaines de milliers de références qui seront touchées par cette flambée», a indiqué notre source, affirmant que «le consommateur final payera chèrement le prix».
Tout en saluant l’esprit de la LFC-2018 qui, dans le fond, vise à encourager la production nationale, ces importateurs plaident pour une période transitoire, d’autant que le tissu de sous-traitants et d’équipementiers prendra du temps pour se constituer en un écosystème à forte valeur-ajoutée pour réduite les importations, mais surtout les coûts, d’une part, et de permettre au produit local d’être compétitif à terme à l’exportation, d’autre part.
Lamara Benarab
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